lundi, octobre 27, 2008

Lady Diana


Un peu d'érotisme que diable !

A l'heure où les bottes de cuirs sont juste là pour la culture de la mycose, où les chairs étalent leurs masses graisseuses plus ou moins bien disposées et où la vulgarité tient lieu de bon ton, revenons aux valeurs sûres d'une féminité agressive, triomphante et, Dieu me tripote, bandante.

Si certains prêchent le culte d'une certaine Diana, pauvre petite fille riche d'un mauvais conte de fée, j'avoue préférer Diana Riggs, qui enchanta de son sourire mutin mes vertes années. Ce n'est pas seulement le corps de cette divine succube qui me fait encore me pâmer mais j'avoue qu'une gente Dame de cette classe manque dans mon panthéon de jolies femmes : en fait, elle filerait des complexes à des bataillons d'actrices suédoises spécialisées dans la fricassée des chairs et autres simulacres de la reproduction.



Cette Lady-là était la partenaire de Mr. John Steed, alias Patrick MacNee dans la série Chapeau melon et bottes de cuir. Je me régalais donc dès le générique du copieux mélange de sensualité toujours élégante et du plaisir charmeur des aventures de ce joyeux duo. J'avoue qu'en ce temps-là, la télévision me semblait encore enchanteresse, loin de la trivialité de ces jeux à la con qui semblent prendre les comportements les plus abjects pour référence, loin de la bêtise de tous ces presque quelqu'un qui viennent parler de pas grand chose en profitant del eur quart d'heure de gloire, loin de l'abjection laxative de toutes ces promotions de boutiquiers qui viennent vanter leur suffisance sur des plateaux très complaisants.

Même si la niaiserie qui régnait à l'époque pouvait me pousser à sacraliser ces quelques perles, comme Diana ou encore Le prisonnier, je me demande si reconnaître que ces dernières ont bien vieilli ne serait pas se dire, finalement, que la télévision a peu évolué, à l'exception de quelques séries américaines nettement mieux réalisées que leurs homologues françaises.

Quant à la féminité, entre les potiches fabriquées en série et les chiennes de garde vindicatives, j'avoue me demander s'il ne serait pas temps de faire mon coming out, en dépit d'un farouche attachement à l'hétérosexualité qui m'habite, si j'ose dire.

Heureusement, il y aura toujours Emma Peele...




Pink Floyd - Another Brick in the Wall

Un mur trouve sa nécessité dans son effondrement : question de temps.

Droit dans le mur ?

Difficile de ne pas songer à ce parallèle, entre le Mur de Berlin et Wall Street, la bien nommée. Rêvons un peu : c'est peut-être l'autre idéologie redoutable que nous voyons s'effondrer sous sa propre masse et sous la somme des incompétences de ses apparatchiks.

Pour moi, qui ne suis qu'un groucho-marxiste, la sensation est proprement délicieuse, un peu comme le vertige de liberté qui saisit Pink Floyd dans The Wall : serions-nous en train de dépasser les billevesées économiques pour enfin nous concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire le sexe, la drague et la bourrée pas qu'auvergnate ? Dois-je vraiment gloser, en un sarcasme dont l'élégance naturelle n'entrave en rien l'alacrité, dois-je donc encore rappeler le principe de Peter et ses inévitables conséquences ? Dois-je railler à propos de ces bourses que nos chers, et même de plus en plus chers, gouvernements s'essaient à maintenir en action, telle la pépatéticienne qui s'efforce de maintenir celles de son client déjà impuissant et bientôt impotent ?

Dois-je préciser que je savoure mon café en lisant les augures des pythies de service et l'indécrottable contradiction des faits qui survient dès l'aube suivante ? Dois-je enfin vous avouer que je me marre lorsque l'on parle de crise économique, tant j'ai l'impression que l'on me repasse le plat pour la tantième fois, au point que j'ai tendance à confondre la crise et l'économie, en me demandant parfois si la qualification d'expert et l'appellation de science pour ce dernier domaine ne sont pas des pures usuraptions de qualité ?

Mais je suis persuadé que tout notre monde institutionnel, le privé comme le public, finira par nous persuader qu'il agit pour notre souverain bien, quitte à ce que nous en tirions profit longtemps après notre mort. Et je finis par penser que Warren Buffet ne se trompe pas : "Vous n'avez pas raison parce que d'autres sont d'accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et que votre raisonnement est juste". J'espère simplement qu'il n'est pas tout à fait une exception...